Le manga et moi... Acte 1

Dans le cadre de mon travail, je dois lire. Beaucoup. Vraiment beaucoup.

Parce que je dois être capable de pouvoir situer un auteur, et de le mettre en valeur sur les salons en fonction des thématiques et/ou des opportunités qui se présentent. Et comme il y a aussi des mangas, je dois m’y intéresser.

Je ne suis vraiment pas une fan de manga. D’abord je trouve la lecture dans le sens japonais très déroutante, et puis je trouvais que le manga devenait caricatural. Toujours des filles à gros nichons et des bastons en tout genre.

Ok. J’adoooooooore les films de baston, et de manière générale tout ce qui bouge, et vous scotche au fond de votre fauteuil ou le nez rivé dans votre livre. Franchement les trucs à l’eau rose, beurk, beurk, beurk !

Mais, à cause de cet aspect caricaturé, je n’avais absolument pas envie de lire des mangas. Dragon Ball excepté. Mais bon, celui là c’est spécial. J’ai été droguée au dessin animé quand j’étais môme, forcément ça laisse des traces !

Il a donc fallu que je m’y intéresse, et comme je ne fais jamais les choses à moitié (sûrement une défaillance génétique), je me suis faite des injections massives de mangas. J’insiste. Massives !! Non seulement de mon éditeur mais aussi de la concurrence, histoire de ne pas trop passer pour une blonde lors des réunions salons sur les mangas. Bref.

Je ne savais si vous le saviez, mais il existe différents types de mangas, grosso modo 3 : shojo (pour les filles, plus centré sur les histoires d’amour et les relations entre les personnages), shonen (pour les garçons, baston et tout et tout), et seinen (pour les jeunes adultes). Fort curieusement, il apparaît que j’ai des goûts de mec question mangas et du coup, les seuls qui j’aime vraiment sont globalement des shonen. Surprise, non ?

Mais celui qui j’ai préféré, parmi les 10 séries que j’ai pu lire jusqu’ici, celui que j’ai trouvé vraiment génial, c’est Satan 666 de Seishi Kishimoto. C’est vrai que le titre laisse penser à quelque chose de sataniste, et en un sens c’est le cas. C’est l’histoire d’un jeune garçon étrange, Jio Fleed, qui possède au fond de lui un démon. Parfois, ce démon prend le contrôle de son esprit et de son corps, et Jio se transforme, le chiffre 666 apparaît sur son front, et il se met à détruire des gens. Jio est seul et en colère contre le monde jusqu’à sa rencontre avec Ruby, une jeune fille qui cherche des O-Part. Il finit par l’accompagner plus ou moins volontairement, pour réaliser son rêve : conquérir le monde. C’est pour dire à quel point son ambition est modeste !

C’est bourré de magie et de baston, de démons et d’anges, de complots et de victoires, d’amitié et de crises de fou rire. On nage dans un ésotérisme haut de gamme, et au-delà du manga, on touche du doigt en même temps que le héros, des concepts bien plus forts, bien plus puissants. L’amitié, la différence, le sacrifice et surtout, la rédemption. Bien sûr, tout dépend du niveau de lecture que l’on veut en faire, et même sans aller jusque là, le manga est bien dessiné, l’histoire riche en rebondissement, et les personnages sont terriblement attachants.

J’avoue que c’est très difficile d’en faire un bon résumé, l’univers de ce manga est tellement riche et il contient tellement de possibilités, d’interprétations, et d’humour plus simplement, que c’est terriblement réducteur d’essayer d’en faire un résumé correct.

Le manga fait 19 tomes, la série est finie depuis le 11 décembre de cette année et, elle est éditée chez Kurokawa. Oh, et pour la petite histoire, j’ai dit à quelqu’un du bureau que j’adorais Satan (on parlait manga), et soudain, sorti de son contexte je me suis dit que ça pouvait être super mal interprété !^^

Vous aussi, plongez à la suite de Jio et de ses amis, et laissez vous entraîner par des aventures à mi-chemin entre bastons et magie !

Babiole